Super-héros et séries télé, 10 personnages clefs

Posté le 8 mai 2014 par

En annexe de notre article sur les adaptations de comics en séries télé, 10 supers-héros cultes à la télévision.

Superman : Le premier des super-héros, apparu dans Action Comics 1 en 1938, est aussi le premier à avoir sa série… avant même l’invention des séries ! Dès 1941, l’Homme d’acier apparait dans un sérial animé des Studio Fleisher, sous la forme de court-métrages projetés dans les cinémas avant le grand film. George Reeves reprend ensuite le rôle en chair et en os dans plusieurs serials au début des années 50, avant de le développer dans une série télé de 1951 à 1958. Plus proche de nous, la télévision s’intéresse plus à Clark Kent qu’à son alter-ego super-héroïque dans Loïs et Clark : Les Nouvelles Aventures de Superman de Deborah Joy LeVine, créé en 1993 sur CBS et Smallville d’Alfred Gough et Miles Millar, créé en 2001 sur CW. Et même si l’on est dans les deux cas plus proche de Romance Comics que d’Action Comics, ces 2 séries viennent prouver la popularité du personnage bien au-delà du cercle des amateurs de comics.

Batman

Batman : L’autre personnage phare de DC Comics connait lui-aussi plusieurs adaptations en serials dans les années 40, pendant lesquels il participe à l’effort de guerre en se battant contre de méchants japonais. Mais c’est surtout la version pop de 1966 avec Adam West qui marque et fascine le public avec ses personnages parodiques et haut en couleurs le temps de 3 saisons (Batman, créé en 1966 par William Dozier sur ABC). À la suite des films de Tim Burton, Batman, la série animée (créé par Bruce Timm sur la Fox en 1992) décrit de manière plus sombre et fidèle aux comics l’aventure du chevalier noir, et peut haut la main être considérée comme la meilleure adaptation du personnage de Bob Kane.

Frelon vertLe Frelon vert : Avant d’être un film de Michel Gondry avec Seth Rogen, Green Hornet (aka le Frelon vert) est une série télévisée. Mais avant tout ça, le super-héros est d’abord issu d’une émission radiophonique, à qui ses créateurs Georges W. Trendle et Fran Striker, également messieurs Lone Ranger, donnent une voix de 1936 à 1952. Mais si le personnage fait des apparitions dans divers médias (en comics, et même au cinéma dans deux sérials des années 40), c’est bien la série des années 60, lancée pour surfer sur la batmania de 1966 qui est son incarnation la plus populaire aujourd’hui… mais pas à l’époque, où elle est annulée au bout d’une petite saison faute d’audience ! Il faut attendre le décès de Bruce Lee en 1973 pour que la série devienne culte. La phrase d’accroche « Un autre chalenge pour le Frelon vert, et son acolyte Kato » s’inverse alors presque « Un autre chalenge pour Kato et son acolyte Frelon vert » !

Spider-ManSpider-Man : C’est un dessin animé produit par le Studio Krantz Animation qui propulse Spider-Man au sommet de la popularité en 1967 (et en 1977 en France lors de sa diffusion sur TF1 sous le titre de L’Araignée). Présenté sur ABC le temps des 77 épisodes de la série, le générique surtout a traversé les âges puisqu’on le retrouve parodié jusqu’à dans la version de Sam Raimi en 2002, quand de nombreux groupes (dont les Ramones) se sont malicieusement amusés à le reprendre. Mais ce n’est pas la seule apparition de l’Homme-Araignée sur les petits-écrans : deux séries en live-action ont aussi vu le jour à la fin des années 70. CBS lance en 1977 un Spider-Man à la carrière erratique, alors que la Toei rebaptise Peter Parker Takuya Yamashiro le temps d’un Tokusatsu (équivalent japonais des séries de supers-héros, ou de monstres) n’ayant que très peu de rapport avec la création de Stan Lee et Steve Ditko. « Look out! Here comes the Spiderman ! »

Wonder-Woman

Wonder-Woman : Rare super-héroïne à jouir d’une popularité pouvant rivaliser avec celle de ses confrères masculins de la Justice League, Wonder-Woman a aussi le droit à sa série télé lors de la vague d’adaptation de comics des années 70. Interprétée par Lynda Carter, l’héroïne a même une double vie à la télévision : alors que ABC annule la série après 2 saisons se déroulant, comme les premiers numéros de la BD, pendant la seconde guerre mondiale, CBS reprend le flambeau de 1977 à 1979 en modernisant le concept. Mais si l’amazone ne peut vieillir, pas sûr qu’elle soit immortelle : les tentatives de la ressusciter, au cinéma comme à la télévision, échouent toutes les unes après les autres. La dernière en date, organisée par NBC en 2011 avec Adrianne Palicki, ex de Friday Night Lights dans le rôle de la guerrière amazone, n’a pas dépassé le stade du pilote. Il faut dire que la série écartait toute référence mythologique qui faisait le sel de l’héroïne, en la transformant en buiseness-woman. À force de trop moderniser les super-héros, on finit parfois par en perdre l’essentiel.

Hulk

Hulk : Si, avec Spider-Man et Wonder-Woman, CBS commençait à être surnommé dans les années 70 « la chaîne des super-héros », c’est surtout grâce à L’incroyable Hulk qu’elle va hériter de ce surnom. La série figure parmi les plus populaires de l’époque et reste culte, notamment grâce à ses deux interprètes principaux qui se partagent la double personnalité du héros. Le culturiste Lou Ferrigno incarne les muscles verts du géant de jade, quand Bill Bixby porte les lunettes de l’intellectuel David Banner (les producteurs ont jugé que le prénom de baptême du scientifique, Bruce, sonnait trop gay, et l’on changé en… David !). Cinq saisons et plusieurs téléfilms (dans lesquels Thor fait aussi son apparition) sont produits entre 1978 et 1982. Depuis, des rumeurs de nouvelles adaptations du comics en série courent régulièrement (dont une par Guillermo Del Torro), mais rien ne s’est jamais concrétisé.

FlashFlash : Le succès des Batman de Tim Burton entraine au début des années 90 une renaissance du genre héroïque sur les écrans. Sur les petits, Loïs et Clark : Les Nouvelles Aventures de Superman est le couronnement de cette vague, alors que Flash figure plutôt dans son creux. Lancée en 1990 sur CBS, l’adaptation de l’éclair écarlate est annulée plus vite que l’éclair après une petite saison, faute d’audience. Les effets spéciaux ne sont pas encore assez avancés pour décrire de manière crédible les courses supersoniques de Barry Allen pour attraper les lascars de Central City et le résultat apparait même à l’époque comme bien kitsh. La bonne nouvelle pour les fans du bolide, c’est qu’avant de revenir au cinéma, Flash rejoindra le casting de Arrow sur CW dès la seconde saison qui commence actuellement au Etats-Unis.

Sylar

Sylar (Heroes) : Parce qu’il n’a vraiment duré que le temps d’une saison avant de perdre de l’ampleur au fils des 4 années qu’a duré la série, on a tendance à oublier le choc que fut Heroes lors de son apparition en 2006. C’est la série qui marque la véritable renaissance du genre à la télévision, en créant un univers adapté au petit écran, et s’inspirant aussi bien des films Marvel que des œuvres plus réalistes comme Incassable de M. Night Shyamalan. Agents of S.H.I.E.L.D. puise encore dans la modestie de la série, et lui pique l’indispensable scénariste de comics Jeph Loeb comme producteur excecutif. Parmi l’aéropage de héros qui peuplent la série, outre Hiro Nakamura, c’est surtout le personnage de Sylar, le super-vilain du show, qui marque les esprits des nombreux spectateurs de la première saison. Et comme l’aurait dit David Bowie : « We can be heroes, just for one season ».

Nathan Young

Nathan Young (Misfits) : D’Alan Moore à Neil Gaiman en passant par Grant Morrison, la Grande-Bretagne a toujours été un vivier inépuisable de grands scénaristes de comics. Il est alors tout à fait logique que les auteurs de séries fassent aussi du super-héros… à leur manière. Misfits, créé en 2009 par Howard Overman dote ses personnages de délinquants qui purgent leurs peines en faisant des travaux d’intérêt généraux, de grands pouvoirs, mais d’aucune responsabilité. Nathan Young traverse ainsi les deux premières saisons de la série en proférant un nombre incalculable d’insanités hilarantes, dans une logorrhée impossible à stopper. Quant à son pouvoir et aux conséquences qu’il peut avoir, il s’en moque complétement. Ce qui en fait à la fois l’un des personnages de série les plus marquants de ces dernières années, et les plus représentatifs de ce que peut inspirer le genre super-héroïque dans sa veine anticonformiste (Kick-Ass, Chronicles).

arrow

Arrow : Green Arrow est le dernier super-héros en date à avoir le droit à son adaptation télévisuelle. Lancée en 2012 sur CW par Andrew Kreisberg, la série relate l’origine du Robin des bois de DC Comics sur un ton plus proche du Batman Begins de Christopher Nolan que de Smallville, la précédente série super-héroïque de la chaîne. Et grand bien lui fasse : non seulement la série pourrait très bien intégrer l’univers cinématographique de DC Comics lancé par Man of Steel de Zach Snyder, en introduisant par exemple Flash dans la franchise dès sa seconde saison, mais connait en plus un beau succès. Alors que la saison 2 débute aux Etats-Unis, Harrow est diffusé sur Canal + Family, avant de passer sur TF1.

À lire également : 10 séries à venir adaptées de comics.

Victor Lopez.

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